samedi 8 novembre 2014

Qui es-tu Alaska?, John GREEN

 
Qui es-tu Alaska ? de John GREEN
 
Gallimard Jeunesse, « Pôle fiction », 7,75€ (405 pages)



Quatrième de couverture:
Miles Halter a seize ans mais n’a pas l’impression d’avoir vécu. Assoiffé d’expériences, il quitte le cocon familial pour le campus universitaire : ce sera le lieu de tous les possibles, de toutes les premières fois. Et de sa rencontre avec Alaska. La troublante, l’insaisissable Alaska Young, insoumise et fascinante.
Amitiés fortes, amour, transgression, quête de sens : un roman qui fait rire, et fondre en larmes l’instant d’après…
 
 
Après Nos Étoiles contraires, j’attendais beaucoup de John GREEN et je n’ai pas été déçue, bien au contraire.
 
 
Dès les premières lignes j’ai été embarquée dans le récit de Miles Halter, qui nous raconte sa quête du « Grand Peut-être ».
 
 
Les personnages principaux sont hauts en couleurs, parlent sans fard et vivent leur vie d’adolescents comme ils l’entendent, avec une pointe d’humour dans l’écriture :
 
 
- page 35 : - Et arrête de m’appeler Chip. Appelle-moi le Colonel.
                 J’ai étouffé un rire.
                 - Le Colonel.
                 - Oui. Le Colonel. Et toi, on va t’appeler…euh…le Gros.
                 - Hein ?
                 - Le Gros, a confirmé le Colonel. Parce que tu es maigre comme un clou. Ça s'appelle  
                 de l'humour, le Gros. Tu connais ?

 
L’écriture est fluide, l’histoire est très agréable à lire et on passe par beaucoup d’émotions, du rire aux larmes.
 
 
Le ton est juste, incisif, sans retenue et le récit sonne vrai, ce qui nous implique encore plus dans l’histoire de nos jeunes héros (qui aurait pu être une histoire vraie).
 
 
Quant au personnage d’Alaska, il reste un grand mystère jusqu’aux dernières pages. C’est un personnage complexe, qui joue avec le feu et aime défier l’autorité, tout en étant à fleur de peau :
 
 
- page 107 : - Et puis le jour de mes 7 ans, j’ai eu en cadeau le droit de choisir mon prénom.          
                    Cool, non ? J’ai passé la journée à scruter le globe de mon père à la loupe à la
                    recherche d’un prénom sympa. J’ai d’abord choisi Tchad, comme le pays d’Afrique.
                   Mais là-dessus mon père m’a dit que c’était masculin, alors j’ai opté pour Alaska.
                   Si seulement mes parents m’avaient laissé décider de mon prénom ! Mais ils s’étaient  
                   rués sur le seul dont on affublait tous les aînés Halter depuis un siècle.
                   - Oui, mais pourquoi Alaska ? ai-je insisté.
                  Elle a souri en retroussant les lèvres du côté droit.
                  - Plus tard, j’ai appris ce que ça voulait dire. Alaska vient d’un mot aléoute, Alyeska, qui  
                  signifie « celle contre laquelle la mer se brise », et ça me plait. Mais, à l’époque, je n’ai  
                  vu que l’Alaska au sommet du globe. Et c’était grand, exactement comme je voulais être.
                  Et sacrément loin de Vine Station, Alabama, exactement comme je voulais l’être aussi. »
 
 
En résumé, Qui es-tu Alaska ? est un petit bijou et John GREEN est en passe de devenir un de mes auteurs chouchous.
 
 
Je vous le recommande chaudement, c’est vif, plein de vie et de sens.
 
 
Un livre à l'écriture simple, comme je les aime, et un véritable coup de cœur.
 
 
Je lui mets un beau 19/20, amplement mérité <3

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire